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Catégorie: Mon parcours
L’apport de Adel M’zab

Au prix d’énormes sacrifices, le chanteur Adel M’zab a défié la communauté et a réussi à faire entendre la chanson mozabite à Ghardaïa et ailleurs.

«Cette démarche artistique s’est inscrite dans une remise en cause de l’ordre établi des années 1970-1980. Les chansons à caractère social et sentimental occupent la place prépondérante de l’œuvre multidécennale de Adel M’zab. Sa chanson présente un éventail qui mérite d’être étudié de près pour servir d’appui et d’expérience synthèse», écrit Hammou Dabbouz, chercheur mozabite.
Ce dernier explique comment la chanson contemporaine est née dans le M’zab. «Il y a lieu ici de distinguer la chanson du chant traditionnel en tant que forme d’expression pratiquée (dans diverses occasions nuptiales, religieuses et autres) et non accompagnée d’instruments musicaux.
On admet pour la chanson amazighe dans le M’zab trois étapes principales : la première allant du début des années 1970 à la fin des années 1980, la deuxième de la fin des années 1980 à la fin des années 1990 et l’actuelle étape qui a débuté tout juste avec notre entrée dans le troisième millénaire». La première étape, selon le chercheur, a connu ses tous premiers balbutiements grâce à la détermination du chanteur Adel M’zab dont l’histoire retiendra le nom pour toute l’ascendance.
«Adel M’zab, comme le montre d’ailleurs son nom artistique comportant le terme M’zab auquel toute la société des At Mzab s’attache et par rapport auquel elle s’identifie, est resté en phase avec sa société, son vécu et le monde qui l’entoure et ce, par fidélité à sa mission artistique et son rôle de chanteur censé participer à sauvegarder sa culture et sa langue maternelles».
Adel Mzab a su, toujours d’après le même chercheur, grâce à sa persévérance, plusieurs fois décennale, donner à la chanson un rôle important dans la participation à la sauvegarde de la culture amazighe et cela «à un moment crucial caractérisé par une multitude de difficultés».
Après être parvenu à inscrire la chanson dans un processus de rupture avec les pratiques anti-musicales, il est toujours, selon Hammou, parvenu à la faire sortir d’un état de sclérose naissant et d’une réversibilité mortelle tout en défiant les circonstances malencontreuses des décennies 1970-1980 qui, à cause du fait que la chanson était considérée comme un tabou/péché, étouffaient cette action artistique depuis sa phase embryonnaire. Concernant ce mot «tabou/péché», il faut faire remarquer que «dans les traditions religieuses, tout ce qui se rapportait aux genres musicaux, artistiques tels la chanson, le théâtre et la poésie étaient strictement interdits par le cercle religieux des iâezzaben. Donc le fait de songer et de s’engager dans la chanson faisait encourir à l’auteur une impitoyable inimitié, toute une excommunication et un strict refoulement». D’après le chercheur, les thèmes de la chanson de Adel M’zab étaient diversifiés.
C’était le regard d’un artiste sur des pratiques sociales, sur la religion de la société et les prophètes, sur la fille de son pays, sur la circoncision et le mariage, sur la naissance et la mort, sur les fêtes, sur la nature et sur les événements qui marquent l’histoire contemporaine du M’zab.     

S. Info Soir le 07 – 06 – 2012

amzour



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