La tradition dans le domaine de la chanson au Mzab se limite à deux genres: le chant féminin et la chanson masculine. Pendant les différentes fêtes, toute l’assistance masculine participe aux chants en suivant le groupe qui anime la soirée, et tout le monde peut participer par un air, un poème, ou un conte, un mélange de langue berbère, arabe populaire et arabe classique.
Avec l’avènement de la réforme des années quarante, la chanson a évolué dans les textes par des poèmes en langue arabe littéraire traitant surtout des sujets religieux, nationaux et patriotiques. La chanson a, aussi, évolué dans la forme par la constitution des chorales auxquelles j’ai participé. C’est ce que j’ai considéré comme chansons officielles, qui existent toujours d’une façon plus organisée et évoluée (sans instruments).
Tandis que la femme a toujours chanté sa vie, son travail, sa joie et ses peines dans sa langue originale et simple qu’elle a transmise oralement à ses enfants. Une façon de préserver cet héritage; mais malheureusement ce genre de chansons a été considéré comme un sous-produit, par ce qu’elle exprime la vérité de la vie chantée dans une langue de femmes. Alors en introduisant un élément nouveau tel que la musique, on lui permet d’évoluer et on lui donne un autre sens, ce qui a été prouvé. Seulement dans la tradition mozabite l’instrument musical était toujours banni. D’ailleurs, il y avait un groupe, qui existe toujours, qui pratiquait des musiques instrumentales, une reprise de différents genres de chants et qui n’avait le droit de se produire que dans les places publiques en dehors de la ville.